18 novembre 2018
Établir un budget est plus facile à dire qu’à faire. Dans la plupart des cas, il vous faut une bonne dose d’introspection. En effet, les habitudes de dépense sont souvent des réflexes bien ancrés. Difficile de les corriger.
Établir un budget est plus facile à dire qu’à faire. Dans la plupart des cas, il vous faut une bonne dose d’introspection.
En effet, les habitudes de dépense sont souvent des réflexes bien ancrés. Difficile de les corriger. Vous vous croyez vigilant, mais elles passent néanmoins sous le radar de vos efforts les plus consciencieux. Sans surveillance, ces habitudes peuvent faire ravage sur votre bien-être financier et émotionnel. C’est pourquoi il faut partir d’un bon état d’esprit si vous voulez faire des économies qui comptent. Au fond, la psychologie d’un budget nous demande de distinguer entre besoins et désirs et de réduire notre vulnérabilité envers ceux-ci autant qu’on peut.
Tout d’abord, quelle est la différence entre un besoin et un désir ? A priori, c’est tout simple. Un besoin est quelque chose dont on ne peut pas se passer, alors qu’un désir est tout à fait facultatif. Or, nous avons trouvé que les choses sont plus compliquées.
Dans le récent Indice d’accessibilité financière de BDO Canada, il s’avère que la plupart des Canadiens ne sont pas d’accord sur ce que constituent un besoin et un désir. Par exemple, « Être propriétaire d’une maison » a divisé les Canadiens : 53 pour cent le considèrent comme un besoin, alors que 47 pour cent l’identifient comme un désir. « Avoir un téléphone intelligent » a encore une fois polarisé les Canadiens : 45 pour cent pensent que c’est un besoin, 55 pour cent un désir. Chose encore plus étonnante : 26 pour cent des Canadiens croient que le fait d’« Avoir un animal domestique » est une nécessité dans leurs vies.
Voltaire avait-t-il raison d’écrire « Le superflu, chose très nécessaire »?
Quand nous creusons un peu plus dans l’Indice d’accessibilité, le dilemme entre besoins et désirs varie selon les générations. Les milléniaux sont naturellement pour les téléphones intelligents (60 pour cent les considèrent comme un besoin) alors que seulement 36 pour cent des baby-boomers sont du même avis. De plus, les gens plus âgés ont tendance à voir l’abonnement au gym non pas comme une nécessité, mais bien un superflu. La sagesse vient-elle vraiment avec l’âge ?
Une meilleure conclusion à en tirer est que tout le monde fait face à une certaine confusion en matière de besoins et de désirs. Des désirs évidents (comme des vacances tous les ans, de nouveaux vêtements, des sorties aux restaurants, etc.) deviennent des « besoins » en fonction de l’importance que chacun leur attache, de génération en génération, voire d’individu en individu. Pas de réponse absolue. Et tout comme les désirs se transforment en besoins, l’inverse est vrai. Les besoins peuvent facilement nous persuader de dépenser plus d’argent sur la nourriture, le logement et les vêtements. D’où l’attrait du luxe…
Est-ce une erreur de croire que nous avons besoin de vacances ou d’un iPhone? Pas nécessairement. Pour avoir un bon budget et une saine perspective, il faut savoir ce que vous voulez vraiment dans la vie et d’honorer vos goûts et vos passions du mieux que vous pouvez.
Prenez conscience de vous-même : si vous aimez la bonne nourriture, la mode, les voyages, etc., votre budget devrait accommoder ces choses d’une manière qui focalise vos épargnes à court terme. Ainsi, vous pouvez mieux planifier vos achats et éviter de les payer par crédit. Avez-vous une idée claire de vos « premières volontés » ?
Les difficultés arrivent lorsque vous avez du mal à hiérarchiser vos intérêts et à ne plus « vivre selon vos moyens ». Avez-vous tendance à vouloir tout faire ? C’est bien de se faire plaisir, mais il faut savoir faire des choix et se demander si on en a réellement besoin. Lorsque vous êtes prêt à dépenser pour le plaisir, ajustez votre budget pour accorder à ces achats de la place, d’un mois à l’autre, d’une saison à l’autre. Donnez priorité aux désirs qui procureront une satisfaction plus durable et qui auront un impact positif dans votre vie.
Entre une sortie au bar et un dîner au restaurant avec un ami, par exemple, songez à ce que vous allez tirer de chaque expérience et faites une évaluation au préalable.
Enfin, essayez de définir pourquoi vous désirez certaines choses. Votre budget devrait vous aider à canaliser vos désirs et à souligner ce qui est vraiment important pour vous.
18 novembre 2018
Établir un budget est plus facile à dire qu’à faire. Dans la plupart des cas, il vous faut une bonne dose d’introspection. En effet, les habitudes de dépense sont souvent des réflexes bien ancrés. Difficile de les corriger.