Selon le nouvel Indice d’accessibilité financière de BDO, près de la moitié des Canadiens disent que l’accès à un fonds d’urgence est d’autant plus crucial qu’avant la pandémie.
En effet, la leçon financière qu’il faut tirer de la COVID-19 est que « les imprévus doivent être traités comme une norme et non comme une exception dans son budget, commente Louise Gagnon, syndic autorisé en insolvabilité chez BDO. Les imprévus font partie de la vie et ils n’ont pas de limite… »
Réparation de voiture, travaux à la maison, mise à pied subite, urgence vétérinaire, etc., le fonds d’urgence est là pour vous aider à éviter de nouvelles dettes face aux inévitables vicissitudes de la vie.
Certes, l’épargne est toujours difficile, on s’en convient, mais il faut considérer les répercussions émotionnelles et financières lorsqu’arrive un imprévu et on n’a pas d’autre choix que de compter sur le crédit. Sans la protection d’un fonds d’urgence, vous risquez d’augmenter votre fardeau d’endettement pour passer à travers.
Outre les problèmes liés à l’accessibilité financière, plusieurs raisons expliquent pourquoi des gens décident de se passer d’un fonds d’urgence :
L’endettement du consommateur est élevé et les budgets des ménages sont souvent serrés. Les gens doivent rembourser des dettes de cartes de crédit, des prêts bancaires, des marges de crédit et des hypothèques, sans compter le coût élevé de l’intendance du ménage et le soutien de la famille. Ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi les gens priorisent les dépenses de base et mettent leurs projets d’épargne en veilleuse.
Les emprunts peu coûteux peuvent créer une fausse impression de sécurité. Aussi, pour les dépenses urgentes, on choisira une marge de crédit plutôt qu’un coussin.
Certains ont un seul compte d’épargne qu’ils considèrent flexible. Ça pourrait englober la retraite, les vacances, les rénovations, un nouveau véhicule ou les urgences. Or, piger dans ce compte pour des vacances en famille ou des rénos pourrait vous jouer des tours en cas d’urgence.
Un fonds d’urgence solide devrait comprendre assez d’économies pour couvrir de trois à six mois de dépenses. En avoir assez pour couvrir 12 mois est encore mieux. Si vous avez perdu des revenus ou accumulé des dettes durant la pandémie, cette somme pourrait sembler astronomique et ce n’est peut-être pas le moment de penser aussi grand. Toutefois, quand vos finances se seront remises et que vous pourrez faire des économies, vous pourriez commencer par faire régulièrement de petits dépôts.
Prévoir un transfert automatique de votre compte chèques ou déposer directement une partie de chaque chèque de paye vous assurera que vous contribuez régulièrement à vos économies d’urgence. Commencez par un petit montant si vous ne pouvez pas en déposer plus. Chaque petit geste compte. Constituer un fonds d’urgence qui va couvrir vos dépenses pendant une longue maladie ou une plus longue période sans emploi prend du temps. Essayez de ne pas vous décourager. Et ne négligez surtout pas l’importance d’avoir même 500 $ ou 1000 $ de côté pour les imprévus.
Songez à diriger tout argent « trouvé » ou toute aubaine vers votre fonds d’urgence. Remboursement d’impôt, petit héritage, prime de votre employeur ou argent reçu en cadeau, tout ça peut vous aider à réaliser plus vite votre objectif d’épargnes.
Surveiller vos dettes, revoir vos habitudes de dépense, rafraîchir votre budget et couper les dépenses inutiles, tout ça fait partie d’un examen financier régulier. Prenez quelques minutes par mois ou quelques heures deux fois par année pour examiner vos finances. Redistribuer les dépenses ou changer votre stratégie de remboursement de dettes pourrait vous apporter toute la latitude dont vous avez besoin pour ajouter à vos économies d’urgence.
En d’autres termes, qu’est-ce qui se passe si votre fonds d’urgences n’est pas suffisant?
Parfois, même un fonds d’urgence bien garni ne couvrira pas entièrement vos besoins et vous devrez compter sur le crédit pour vous en sortir. Cela peut être une bonne stratégie tant que vous pouvez vous permettre d’effectuer vos paiements mensuels sur la nouvelle dette et que vous avez un plan réaliste pour réduire et rembourser cette dette. Évitez en plus d’utiliser une carte de crédit si vous le pouvez – les taux d’intérêt sont d’environ 20 %. Puisez plutôt dans une marge de crédit où les taux sont généralement la moitié de ce que vous paieriez sur une carte de crédit.
Si vous essayez de réduire votre fardeau d’endettement une fois la crise passée, il est important de comprendre vos options. Le syndic autorisé en insolvabilité peut vous aider. En étudiant votre situation, cette personne pourra vous informer de toutes les solutions à l’endettement disponibles : budgétisation, stratégies de remboursement de dettes, gestion du crédit, consolidation de dettes, conseils en crédit, proposition de consommateur et faillite.
Une grosse dépense imprévue peut vous faire perdre le contrôle de votre budget. La couvrir avec une carte de crédit peut vous soulager un moment, mais ce n’est pas une solution durable. La meilleure chose à faire pour éviter une dette surprise lors de la prochaine urgence est d’avoir un fonds d’urgence bien géré.
Votre fardeau d’endettement vous empêche de contribuer à un fonds d’urgence? Parlez-en avec un syndic autorisé en insolvabilité pour examiner vos options de redressement financier.