Il n’y a pas une seule manière d’élever une famille ou de financer l’avenir de ses enfants, mais si on parvient à enlever le stress financier d’un problème de dette, voilà une étape positive et réalisable dans le cheminement de n’importe quel parent.
C’est d’autant plus vrai de nos jours. Les parents millénariaux relèvent des défis financiers qui sont uniques à leur génération. En effet, l’inaccessibilité financière est une source d’inquiétude : le coût du logement, la stagnation des salaires et l’émergence de l’économie à la demande contribuent à rendre la vie plus chère pour les jeunes familles. Lorsque celles-ci doivent faire face au stress financier d’un congé de maternité, les choses peuvent facilement se corser.
C’est pourquoi nous avons récemment parlé avec une de nos syndics autorisés en insolvabilité de BDO, Nancy Snedden, ainsi que la gérante du bureau à Saint-Jean de Terre-Neuve, Yvette Power, des difficultés que rencontrent les nouveaux parents. Nancy et Yvette nous ont raconté une vraie histoire d’un jeune couple qui est venu leur demander de l’aide. La mère prenait son deuxième congé de maternité et le père ne trouvait que des contrats de travail à court terme.
Les jeunes parents (nous les appellerons Jean et Marie) étaient dans la trentaine et leurs deux enfants sont nés avec seulement quelques années d’écart. En somme, le poids de gérer deux congés de maternité consécutifs s’est révélé particulièrement lourd. Ils se posaient beaucoup de questions sur leur avenir.
En général, les prestations parentales de l’assurance-emploi ne couvrent que 55% du revenu hebdomadaire moyen du prestataire. Puisque Marie n’a pu travailler que pendant une courte période de temps avant d’accoucher de son deuxième enfant, ses versements étaient une fraction de ce qu’elle avait touché lors de son premier congé de maternité.
Pour Yvette Power, gérante du bureau de BDO à Saint-Jean de Terre-Neuve, c’est un problème qu’elle observe souvent chez les jeunes parents.
« Voilà une trentaine d’années que je rencontre des parents qui ont de la misère à rencontrer leurs obligations financières et qui finissent par recourir au crédit. Ça crée beaucoup de stress, même durant la grossesse, qui est censée être un moment heureux. Pour une femme enceinte, le stress peut aussi compromettre sa capacité à travailler, ce qui complique davantage les finances du ménage. C’est important de demander de l’aide aussitôt que possible, parce que les gens disposent souvent de solutions dont ils ne connaissent même pas l’existence. »
— Yvette Power, BDO, Saint-Jean de Terre-Neuve.
Après la naissance de leur deuxième enfant, Jean et Marie vivaient essentiellement avec un seul revenu irrégulier. Ouvrier, Jean ne trouvait que de petits boulots à contrats, une réalité qui devient de plus en plus courante dans l’économie actuelle.
En tant qu’un travailleur contractuel qui éprouve le stress d’un emploi précaire, Jean n’est surtout pas seul. Tout autour du pays, les gens doivent s’adapter aux nouveaux modes d’emploi que favorise l’économie à la demande. Actuellement, le travail temporaire comprend presque 30 pour cent de la main-d’œuvre canadienne. C’est le revers de la médaille du faible taux de chômage – à son plus bas en 40 ans – et une grande raison pour laquelle beaucoup de gens continuent de rencontrer des difficultés.
Selon un récent rapport de la Banque du Canada, la plupart des gens entreprennent des types d’emploi dits précaires non par choix, mais par nécessité. Les effets physiques et psychologiques de ce mode de travail ne sont pas négligeables non plus, car un travailleur à la demande a tendance à accumuler du travail pendant les moments achalandés pour compenser les périodes creuses. On est dans un état constant de précarité.
Quand les efforts d’un travailleur à la demande ne portent pas fruit, soit par l’épargne ou par le remboursement des dettes, le mode de vie est encore plus stressant.
Lorsque Jean et Marie sont venus à BDO pour demander de l’aide, ils étaient surendettés. Entre leurs marges de crédit et cartes de crédit, ils devaient environ 95 000 $ à quatre créanciers différents. Initialement, ils voulaient plus d’information sur un éventuel prêt de consolidation, une option d’allègement de la dette qui pourrait simplifier leurs obligations financières et réduire leurs frais d’intérêt. Comme beaucoup de Canadiens, ils ne voulaient pas déclarer faillite et n’avaient jamais entendu parler d’une proposition de consommateur.
C’est important de noter ici que Jean et Marie payaient leurs factures à temps. Leurs paiements d’hypothèques, d’auto ou autres n’étaient jamais en souffrance. Mais ils n’avançaient pas, parce qu’ils ne réglaient que le paiement minimum.
Bref, il n’y avait pas de marge de manœuvre dans leur budget pour économiser, ni pour l’éducation de leurs enfants ou ni pour leur retraite.
Après avoir entendu une publicité de BDO à la radio, ils ont décidé de rencontrer un syndic pour en apprendre plus sur les solutions à l’endettement qui leur étaient disponibles.
Pendant leur consultation initiale avec Nancy, Jean et Marie étaient visiblement stressés. C’est souvent le cas. Plus souvent qu’autrement, les gens attendent un moment de crise avant de rencontrer un syndic. « C’est pourquoi nous avons des mouchoirs dans toutes les salles », explique Nancy. « Nous avons l’habitude de réconforter nos clients, car ils sont parfois bouleversés par le montant de dettes qu’ils ont. Mais je dirais que la plupart du temps, les émotions viennent d’un sentiment de soulagement, lorsqu’ils savent qu’il y a une solution à portée de main ».
Jean était particulièrement soulagé. Le stress de pourvoir aux besoins de sa famille avec une paie irrégulière s’accumulait pendant des années. En l’espace d’une heure, pourtant, son angoisse s’est transformée en optimisme pour l’avenir, parce que la proposition de consommateur était non seulement une découverte, mais une solution qui ne dépassait pas leurs moyens. Quand ils ont quitté le bureau de BDO, « la transformation était inoubliable. Le stress n’y était plus et ils ne pouvaient pas arrêter de me remercier », nous a expliqué Nancy.
Une proposition de consommateur est une alternative à la faillite qui gagne en popularité. Son attrait principal est qu’elle vous permet de garder vos avoirs tout en réduisant vos dettes. Mais comment ça marche ?
Dans le cas de Jean et Marie, l’entente que Nancy a négociée avec leurs créanciers était qu’ils devaient rembourser 46 pour cent de leurs dettes sur une période de cinq ans. En d’autres termes, leurs dettes non garanties (marges de crédit, cartes de crédit) étaient réduites de plus de la moitié. Et puisque la proposition de consommateur n’affecte pas les avoirs ou les possessions du débiteur, ils pouvaient garder leur maison et leur véhicule. Jean et Marie entament présentement la deuxième année de leur proposition de consommateur.
Pour simplifier davantage les choses, leur mode de remboursement est désormais un seul paiement mensuel qu’ils effectuent auprès de leur syndic. Nancy distribue ensuite le paiement parmi leurs créanciers. Qui plus est, la proposition de consommateur a libéré 500 $ dans leur budget mensuel. Ils sont maintenant capables de mettre de l’argent de côté à chaque mois et de planifier l’avenir de leur famille.
Il faut garder à l’esprit que la proposition de consommateur a une incidence sur la cote de crédit – elle descend typiquement de 130 points et vous devez renoncer aux cartes de crédit qui font partie de l’entente. Jean et Marie utilisent présentement une carte de crédit garantie avec un petit solde qui leur permet de faire des achats au besoin et d’accélérer le rétablissement de leur crédit.
Ce n’est pas rare que les nouveaux parents se sentent dépassés par leurs responsabilités, surtout quand il s’agit des finances. Mais il y a de l’aide. Jean et Marie ont bien fait de rencontrer un syndic assez tôt ; ils n’avaient pas commencé à rater des paiements de factures ou des remboursements de dettes. Ils ont pu être approuvés pour la proposition de consommateur, évitant ainsi la faillite et minimisant l’impact sur leur crédit.
Si votre problème de dette vous semble insurmontable ou si vous avez tout simplement des soucis par rapport à vos dettes, les syndics autorisés en insolvabilité peuvent vous aider à trouver la solution qui convient à votre situation. Ils aident les gens comme Jean et Marie tout le temps.
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