Il est courant de nos jours de quitter l'épicerie en état de choc ou de panique.
Selon le rapport annuel sur les prix alimentaires 2023, une famille de quatre personnes devrait s’attendre à payer 701,79 $ dollars de plus pour l’épicerie cette année que l’année dernière. Ce chiffre s’ajoute à l’augmentation de 1 065,60 $ par rapport à l’année précédente.
Au total, nous payons plus de 1 700 $ de plus par an pour notre alimentation qu'il y a 800 jours. C’est du jamais vu. Et cela nous oblige tous à repenser nos relations avec la nourriture.
Le foyer canadien moyen gaspille 79 kg de nourriture chaque année. C’est si vite arrivé : votre enfant n’a pas aimé ce que vous lui avez préparé; vous avez cuisiné pour huit personnes, mais seulement six se sont présentées; une brique de fromage s’est perdue dans le réfrigérateur derrière le pot de confiture, etc.
Mais en réduisant d'un peu plus de la moitié du gaspillage alimentaire que vous produisez actuellement, vous pourriez économiser +/- 1 300 dollars par an.
Vous pourriez réduire le solde de votre carte de crédit, épargner pour constituer un fonds d'urgence ou rembourser des prêts étudiants.
L'une ou l'autre de ces options serait préférable à la perte de 1 300 dollars par an. C’est exactement ce qu’est le gaspillage alimentaire.
Parmi les recommandations les plus réfléchies ou les plus intéressantes, on peut citer :
Servir à vos enfants de plus petites portions : ils peuvent toujours se resservir s’ils ont faim. « Qui dit surplus dit gaspillage en vue », dit Naitre et grandir, une excellente ressource québécoise pour les parents à propos du développement de l’enfant.
Étendez la règle des cinq secondes à 20. Cela pose très peu de risque à la santé.
Inspecter les boîtes à lunch pour noter ce qui est mangé et ce qui ne l'est pas.
Une autre façon d'empêcher vos enfants de gaspiller de la nourriture est de maintenir une variété constante avec des repas que vous savez que vos enfants aimeront. La règle du +4 mentionnée ci-dessus y contribue.
Le fait de vivre seul vous permet de faire vos courses alimentaires quand bon vous semble, et vous devez en profiter. Allez plus souvent à l’épicerie, presque tous les jours, chercher des fruits et des viandes frais, en n'achetant que ce dont vous avez besoin pour ne rien gaspiller. Et pour économiser encore plus d'argent, achetez vos fruits frais dans des épiceries indépendantes.
L'essentiel est d'avoir un garde-manger bien garni afin de pouvoir faire plusieurs choses avec les mêmes produits ou les mêmes viandes. Vous éviterez ainsi de vous ennuyer et de commander des plats par défaut.
Pour ce faire, investissez dans une armoire à épices complète, quelques huiles différentes, du sel de mer pour parfumer et du miel pour adoucir les sauces.
Source : Naître et grandir.
Nous avons déjà abordé la question de la consommation dans un billet sur l’essence et l’épicerie. C’est pourquoi nous avons orienté différemment cette liste. Nous sommes tous plus enclins à nous en tenir à la réduction du gaspillage si on comprend mieux ce qu’on gagne.
Avez-vous déjà emporté des restes de repas au travail le lendemain pour ne plus avoir envie de manger la même chose? Le problème n'est pas la nourriture, mais le temps qui s'écoule entre deux repas.
Une approche populaire est l'approche +4, qui consiste à attendre au moins cinq repas avant de manger les restes. Ainsi, le dîner du lundi plus quatre repas (déjeuner du mardi, dîner du mardi, souper du mardi, déjeuner du mercredi) vous amènent au dîner du mercredi.
Respectez ce programme et vous vous réjouirez davantage des restes.
Vous sentez-vous coupable lorsque vous jetez des produits qui sont restés trop longtemps au réfrigérateur? Vous promettez-vous de faire mieux, pour que cela ne se reproduise plus?
Vous n’êtes pas seul. Les fruits et légumes représentent 45 % du gaspillage alimentaire au Canada. Mais nous pourrions tous y remédier en nous réchauffant le ventre avec des soupes copieuses.
La soupe ne requiert pas de légumes ou de fruits parfaits pour être mangés crus. Ainsi, au lieu de laisser tomber les produits à la fin de leur durée de vie jusqu'à ce qu'ils se gâtent inévitablement, il est préférable d'adopter un programme de soupe régulier pour réduire ce pourcentage de 45 %.
Et une soupe consistante sortie du congélateur est très utile les jours de grand froid, lorsque la dernière chose que vous voulez faire est de vous rendre à l'épicerie.
Si vous gaspillez toujours la même chose, vous pouvez cibler votre effort de réduction de gaspillage alimentaire sur des produits spécifiques.
Par exemple, les produits de base comme les oignons ou les tomates ont tendance à être achetés en trop grande quantité ou à être achetés deux fois par deux membres de la famille. C'est également le cas du pain, qui représente 9 % du total des déchets alimentaires au Canada, probablement en raison de toutes les sortes de pain qui sont achetées et non utilisées, comme les pains à hot-dog.
Le principal avantage est de supprimer (ou, du moins, de limiter) la tâche fastidieuse qui consiste à nettoyer la vase du bac à légumes…
Chaque foyer a ses propres produits de base, en plus des produits traditionnels comme le sel, le poivre, l'huile, l'ail, les œufs, etc. Les ingrédients de base facultatifs les plus populaires sont la sauce piquante, la chapelure, les avocats et la coriandre. Si, par exemple, la coriandre est restée dans le bac à légumes avec les autres légumes, elle risque de se retrouver enfouie et de se dégrader.
En leur donnant un espace propre dans le placard ou le réfrigérateur, vous surveillez les quantités, de sorte que vos goûts préférés ne se gâtent pas et que vous n'achetiez pas plus que ce dont vous avez besoin. Et profitez de l’avantage principal de ne pas avoir à vous précipiter pour trouver des ingrédients lorsque vous êtes pris par le temps imposé pour la réalisation d’une recette.
On recommande souvent le jardinage pour économiser de l’argent, mais est-ce que ça vaut la peine?
Oui, mais soyons réalistes quant à ces bienfaits réels.
Psychology Today a publié un article de fond sur les nombreux avantages mentaux et émotionnels du jardinage. Parmi les observations les plus intéressantes, citons celle de Sigmund Freud : « Les plantes et les fleurs sont reposantes à regarder. Elles n'ont pas d'émotions ni de conflits ». Elles sont une distraction agréable.
Si on a du temps et de l’espace, les économies peuvent se réaliser en plus des bienfaits psychologiques. Sinon, vous pouvez au moins vous contenter du fait que le jardinage, c’est un très bon moyen de cultiver un meilleur rapport, plus direct et intentionnel, avec votre nourriture.
Les boîtes de repas permettent de réduire le gaspillage alimentaire et contribuent à 33 % de réduction des gaz à effet de serre par rapport aux repas préparés avec des produits alimentaires achetés à l'épicerie.
Les inconvénients sont les déchets d'emballage et le coût. La technologie s'attaque au premier problème, avec de nouvelles idées d'emballages respectueux de l'environnement qui apparaissent chaque jour sur le marché. Cette dernière est un coût pour les entreprises et ne convient pas à tout le monde. Mais vous n'avez pas besoin de vous abonner à des boîtes de repas pour faire votre part si vous suivez les sept conseils ci-dessus.
Une réponse classique des parents à leurs enfants qui gaspillent de la nourriture est de penser à la famine qui sévit dans <insérer le pays ici>. Mais aujourd'hui, personne n'a besoin d'aller aussi loin.
StatCan dénombre 5,8 millions de Canadiens, dont 1,4 million d'enfants, vivant dans des ménages en situation d'insécurité alimentaire. Ainsi, chaque morceau de nourriture que vous économisez améliore la planète, vos résultats financiers et peut-être même la vie des membres de votre communauté.