Date

24 janvier 2022

Comment survivre à l’assurance-emploi (AE) en 6 étapes

Vous avez perdu votre emploi et devez demander l’assurance-emploi (AE) pour assurer votre subsistance ? Vous n’êtes pas un cas isolé.

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Comment survivre à l’assurance-emploi (AE) en 6 étapes

Comment survivre à l'assurance-emploi (AE) en 6 étapes

Vous avez perdu votre emploi et devez demander l’assurance-emploi (AE) pour assurer votre subsistance? Vous n’êtes pas un cas isolé. En mai dernier, à la suite d’une troisième vague de COVID particulièrement déferlante, le taux de chômage au Canada a grimpé à 8,2%, alors même que de nombreux Canadiens et Canadiennes peinent à se relever de la perte d’emploi créée par la première vague. C’est pourquoi le nombre de ce qu’on appelle les « travailleurs découragés », à savoir les chômeurs qui ont renoncé à se retrouver du travail, est plus de deux fois supérieur à la moyenne observée en 2019.


Perdre son emploi est assurément l’une des grandes épreuves qu’on puisse traverser dans la vie, épreuve qui n’est pas sans susciter de grandes appréhensions : Comment arriverai-je à payer mon loyer? Combien de temps vais-je être au chômage? Combien vais-je retirer d’assurance-emploi?

Ce qu’il importe ici de retenir est que vous pouvez vous en sortir. Et vous y parviendrez. 

Survivre au fardeau financier du chômage pendant la COVID

Si la perte de votre emploi découle de restrictions liées à la COVID-19, vous avez de bonnes raisons d’être optimiste, car, comme dans le sillage de la première vague, les taux d’emploi devraient à nouveau rebondir rapidement. L’activité économique va lentement reprendre du poil de la bête, et votre recherche d’emploi sera dès lors plus aisée.

Les prestations d’assurance-emploi sont également plus généreuses aujourd’hui que dans les années précédentes. Aussi, à condition de savoir adapter judicieusement votre train de vie et de disposer des ressources nécessaires, ces prestations devraient suffire à vous maintenir à flot jusqu’à ce que vous trouviez un nouvel emploi.

Voici les 6 étapes pour survivre au chômage.

1. Demandez l’assurance-emploi (AE) dès que vous le pouvez

Présentez votre Demande d’assurance-emploi aussitôt que vous cessez de travailler, car au-delà de 4 semaines, vous risqueriez d’avoir droit à moins de prestations, voire à l’inadmissibilité. Au moment de présenter votre demande, vous devez produire votre numéro d’assurance sociale, une preuve d’adresse, les adresses et numéros de téléphone de vos employeurs au cours des 52 dernières semaines, ainsi que les motifs de licenciement. Vous pouvez amorcer votre demande même si vous n’avez pas en main le Relevé d’emploi (RE) de vos employeurs, car la plupart d’entre eux soumettent ce formulaire par voie électronique. Si vous n’êtes pas en possession de ces relevés, assurez-vous auprès de vos anciens employeurs qu’ils respectent bien les protocoles établis.

2. Sachez à combien vous pouvez vous attendre en prestations

Une bonne part de la préparation au chômage consiste à bien connaître le montant d’aide financière auquel vous pourriez prétendre. À cet égard, il faut savoir que la nouvelle assurance-emploi temporaire, qui a pris le relais de la Prestation canadienne d’urgence (PCU), est plus généreuse qu’avant la pandémie. En temps normal, si vous aviez droit à l’AE avant la pandémie, vous auriez touché 55 % de votre rémunération hebdomadaire assurable moyenne, jusqu’à concurrence du plafond fixé. Les tout derniers Changements temporaires à l’assurance-emploi stipulent que la rémunération des Canadiens peut être calculée en moyenne sur les 14 meilleures semaines d’emploi (par opposition à 22 ou 52).

Des montants planchers et plafonds ont aussi été fixés. La prestation minimale est de 500 $ par semaine, ce qui est égal à la PCU, pour jusqu’à 50 semaines. Le maximum est de 573 $, ce qui signifie que vous pourriez toucher à terme plus ou moins d’argent selon vos revenus antérieurs. Comme pour la PCU, ces montants sont imposables.

Vous vous souciez de votre admissibilité? Vous pouvez dorénavant avoir droit à l’AE après avoir travaillé 120 heures assurables, soit l’équivalent d’environ trois semaines et demie, au cours des 52 dernières semaines. C’est là un grand écart par rapport à l’AE pré-COVID, qui exigeait de 420 à 700 heures assurables.

De nouvelles prestations ont également été prévues pour les travailleurs qui n’ont pas droit à l’AE. Comme pour l’assurance-emploi, il existe des conditions de déclaration à observer tant que vous continuez de toucher l’une des prestations suivantes :

  • La Prestation canadienne de la relance économique (PCRE), pour les travailleurs autonomes qui n’ont pas droit à l’AE et ne peuvent pas reprendre le travail, procure 1 000 $ par quinzaine pendant jusqu’à 42 semaines.
  • La Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE) procure 500 $ par semaine, pendant tout au plus quatre semaines, aux travailleurs qui sont malades et doivent s’isoler pour des motifs liés à la COVID-19.
  • La Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (PCREPA) procure 500 $ par semaine et par ménage, pendant jusqu’à 42 semaines, aux personnes admissibles qui ne peuvent pas travailler du fait qu’elles doivent fournir des soins à un enfant, à une personne à leur charge ou à un membre de leur famille par suite de la fermeture d’écoles ou garderies en raison de la COVID-19.

Il y a lieu de noter que ces nouveaux changements à l’assurance-emploi et les prestations de relance sont temporaires et expirent en principe fin octobre 2021.

3. Dotez-vous d’un « budget chômage » personnel et sabrez partout où vous le pouvez.

Rappelez-vous qu’il s’agit d’un budget de subsistance et non d’un budget à caractère permanent. Armez-vous donc de tous les outils dont vous pourriez avoir besoin pour bien planifier vos dépenses : du papier et de quoi écrire, un bon chiffrier ou toute autre outil utile.

Tirez les leçons de votre expérience de la pandémie : on peut beaucoup économiser en réduisant ses dépenses. Examinez donc attentivement vos habitudes de consommation et voyez ce que vous pouvez en retrancher sans pour autant réduire votre train de vie – l’objectif étant de dépenser moins que ce l’on gagne. Si l’opération aboutit à un déficit, reportez-vous aux 4e et 5e étapes.

4. Vous pouvez toucher des prestations d’assurance-emploi tout en travaillant

Vous pouvez accroître vos revenus par des emplois à temps partiel tout en touchant parallèlement des prestations d’assurance-emploi. Cependant, la moitié de ce que vous gagnez est déduite de vos prestations jusqu’à concurrence de 90 % de votre rémunération hebdomadaire assurable . Au-delà de ce plafond, vos prestations d’assurance-emploi sont déduites à raison d’un dollar pour un dollar. Vous pouvez en savoir plus ici.

5. Prévoyez pour le cas où l’assurance-emploi ne suffirait pas

Si vous craignez de ne pas pouvoir payer vos factures, il importe d’agir le plus tôt possible, en commençant par en parler à vos créanciers. Bien des institutions financières continuent d’offrir à leur clientèle des modalités de paiement réduit ou différé, au cas par cas. L’essentiel est de communiquer avec elles dès le début.

Si vous avez du mal à rembourser vos dettes, plusieurs pistes de solution peuvent être envisagées, à commencer bien évidemment par la réduction de votre endettement, qui est l’un des meilleurs moyens de libérer des liquidités. Par exemple, s’il subsiste un quelconque encours sur vos cartes de crédit, vos prêts personnels ou d’autres dettes à taux d’intérêt élevé, un prêt de consolidation de dettes pourrait vous simplifier le paiement de vos factures et réduire, du coup, les frais d’intérêt. La consultation gratuite d’un syndic autorisé en insolvabilité peut vous aider à examiner les outils de gestion de la dette qui s’offrent à vous.

6. Profitez quand même du moment présent

Une fois la paperasse évacuée, prenez le temps de respirer. Rappelez-vous que vous cotisez à l’assurance-emploi depuis le jour où vous avez commencé à travailler. N’oubliez pas non plus que cette étape de votre vie ne durera qu’un certain temps. Vous finirez bien par trouver à nouveau du travail, avec tous les avantages et les inconvénients que cela comporte. Aussi, profitez bien de vos temps libres pendant que vous en avez.

La perte d’un emploi peut être l’une des plus stressantes épreuves à traverser dans la vie. Mais à condition de s’appuyer sur les bonnes informations et les bonnes ressources, il est tout à fait possible d’assurer sa subsistance grâce à l’assurance-emploi.

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24 janvier 2022

Comment survivre à l’assurance-emploi (AE) en 6 étapes

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